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Foto: Matthias Friel
L'une des particularités de la Shoa dans l’histoire millénaire des persécutions des juifs fut son caractère biologique, qui du moins en théorie faisait abstraction de la religion juive (un slogan d’époque fut: „Die Religion ist einerlei, in der Rasse liegt die Schweinerei”). Il est vrai que dans les faits les actes sacrilèges furent innombrables, mais n’empêche qu’en pratique génocidaire ce n’est pas la croyance, mais la naissance des victimes qui comptait. Ceci a eut pour conséquence dans l’historiographie de la Shoa de sous-estimer les facteurs religieux. Dans la perspective victimaire cette indifférence religieuse est particulièrement insatisfaisante, puisque beaucoup de victimes se considérèrent eux-mêmes comme martyrs dans le sens religieux du terme. L'un des premiers survivants de la Shoa, qui inscrivit son expérience concentrationnaire dans le cadre d'un questionnement religieux, fut Elie Wiesel dans son témoignage La Nuit, que nous venons de retraduire en allemand, précisément pour en marquer davantage son caractère religieux. A la suite de ce témoignage, Elie Wiesel lui-même et d'autres penseurs juifs tels qu'André Neher et Emil Fackenheim ont remis en question les explications théologiques traditionnels de la souffrance. Ils ont compris qu‘Auschwitz exigeait une révision des certitudes religieuses accumulée pendant des siècles pourtant peu cléments. Est-ce que les ressources traditionnelles suffisent pour surmonter le choque civilisationnel que représente Auschwitz siècle ou faudrait-il réécrire la bible et le talmud, comme Wiesel le suggère. Dans ce semestre, nous passerons en revue les théologies après Auschwitz qui ont vu le jour depuis et discuterons leur bien-fondé et leur portée.
Première date: 25.10.2022
Online-Meeting:
https://uni-potsdam.zoom.us/j/66858394626
Meeting-ID: 668 5839 4626Kenncode: 97499720
Berenbaum, Michael: Elie Wiesel. God, The Holocaust and the Children of Israel (1979), New Jersey 1994.Berkovitz, Eliezer: With God in Hell: Judaism in the Ghettos and Death Camps, August 1979.Blumenthal, David: Facing the Abusing God: A Theology of Protest, Louisville 1993.Brocke, Michael und Jochum, Herbert: Wolkensäule und Feuerschein. Jüdische Theologie des Holocaust, München 1982. Fackenheim, Emil, L.: God’s Presence in History: Jewish Affirmations and Philosophical Reflections, New York 1972, 2. Aufl.Fackenheim, Emil L.: The Jewish Bible after the Holocaust: a Re-Reading, Bloomington 1990.Friedländer, Albert H.: Das Ende der Nacht. Jüdische und christliche Denker nach dem Holocaust, Gütersloh 1995. Halivini, David Weiss: Breaking the Tablets. Jewish Theology after the Shoa, Peter Ochs (Hg.), Laham i. a. 2007.Jonas, Hans: Le Concept de Dieu aprés Auschwitz (avec un essai de Cathrine Chalier: Dieu sans puissance), Paris 1994.Linafelt, Tod (Hg.): Strange Fire. Reading the Bible after the Holocaust, New York 2000. Münz, Christoph: Der Welt ein Gedächtnis geben. Geschichtstheologisches Denken im Judentum nach Auschwitz, Gütersloh 1995.Wiesel, Élie (1958): La Nuit. Avant-propos de Francois Mauriac, Paris 1958/2007 (deutsch: Die Nacht. Erinnerung und Zeugnis. Neu übersetzt von der Forschungsstelle Elie Wiesel mit einem Vorwort zur französischen Neuausgabe von Elie Wiesel, Freiburg 2022).Wiesel, Élie: Tous les fleuves vont à la mer. Mémoires I, Paris 1994.Wiesel, Elie: Josy Eisenberg Job ou Dieu dans la tempete, Paris 1986.
Vor- und Nachbereitung der Veranstaltung sowie Abfassung einer Seminararbeit zu einem Thema der Lehrveranstaltung
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